Saturday Night Live 50x01 - Jean Smart
Aaaaand we're back ! Le Saturday Night Live est enfin de retour, pour une cinquantième saison qui s'annonce nostalgique et riche en caméos. L'émission aura en réalité 50 ans à la rentrée 2025, et l'épisode anniversaire (au Radio City Music Hall de New York) sera diffusé en février. Mais d'ici là, toute la bande est de retour, avec quelques nouveaux venus, et quelques départs.
Du côté des départs, rien de dingue à signaler. Chloé Troast avait certes du potentiel (notamment pour les chansons), mais elle n'est pas restée suffisamment longtemps pour impacter le show. Molly Kearney n'a pas non plus marqué les esprits. Et Punkie Johnson était présente dans quelques bons sketchs, mais visiblement (elle l'a avoué en interview), elle avait du mal à s'intégrer.
Du côté des petits nouveaux (qui font tous les trois une apparition dans ce premier épisode), on retrouve Ashley Padilla; Emil Wakim et Jane Wickline. Courage à eux, s'imposer en saison 50 ça risque d'être compliqué.
Pour le reste, le casting ne change pas. Michael Che et Colin Jost sont toujours au weekend desk (malheureusement), et mes petits préférés (Heidi Gardner; Marcello Hernández; Ego Nwodim; Bowen Yang) sont toujours de la partie.
COLD OPEN
Sans surprise, le cold open était consacré aux rallyes de Kamala Harris et de Donald Trump, élection oblige. L'émission sera d'ailleurs diffusée en continu jusqu'au 2 novembre, ce qui est assez rare pour être souligné (d'habitude, ils enchaînent trois shows puis partent en pause pendant deux semaines). L'élection américaine étant fixée au 5 novembre, on ne sait pas encore si un nouvel épisode sera diffusé le samedi 9 novembre.
Mais bref, revenons à nos moutons. Pour ce cold open, on retrouve Maya Rudolph en Kamala Harris (qui a vraiment bossé la voix et les manières de Harris), James Austin Johnson en Donald Trump, et surprise surprise, Andy Samberg en Doug Emhoff (le mari de Harris); Jim Gaffigan en Tim Walz; Dana Carvey en Joe Biden ("J'Biden"); et Bowen Yang en J.D. Vance (qui doit a-do-rer être imité par un asio-américain).
Pendant plus de 12 minutes, les auteurs ont enchaîné les vannes faciles, qui permettent à l'émission de faire un gros récap' de tout ce qu'il s'est passé dans l'actu politique américaine ces dernières semaines. C'est pas vraiment mordant (ça fait longtemps que SNL ne l'est plus), ni à mourir de rire, mais les imitations sont top, et y'a un côté joyeux bordel qui me plaît. À vrai dire, pire que la durée du sketch, c'est surtout la présence de Jim Gaffigan qui a du mal à passer pour moi. On se doutait que le standupper serait de la partie, après le refus de Steve Martin. Le problème, c'est que Gaffigan est aussi intéressant que de regarder du beurre fondre en temps réel. Et physiquement (même s'il est ici bien aidé par le maquillage), il ressemble un peu à une motte de beurre à moitié fondue. Je sais, je sais, on avait dit pas le physique, mais comme son physique c'est 50% de ses blagues (tout le temps les mêmes depuis plus de 20 ans), j'me permets de le signaler. J'espère qu'on ne le verra pas trop. Le J.D. Vance de Bowen Yang est 100 fois plus intéressant (et drôle). De là à souhaiter la victoire de Donald Trump, il n'y a qu'un pas que je ne franchirais évidemment pas. Donc préparez-vous à manger du beurre bien gras cette saison.
JEAN SMART BEING JEAN SMART
Ce que j'adore avec Jean Smart, c'est qu'on a toujours l'impression qu'elle en a rien à foutre d'être là. Ça lui donne un petit côté diva, comme dans le monologue (dont les inspirations cabaret nous changent des chansons classiques ou du simple questions-réponses). Mais dans l'ensemble, je ne sais pas si elle a été sous-utilisée, si l'humour du show ne lui convenait finalement pas, ou si vraiment elle n'en avait rien à foutre d'être là, mais on ne la sentait pas très présente.
Je n'ai pas chronométré l'épisode (je suis fou, mais pas encore à ce point), mais j'ai l'impression qu'elle était à l'écran moins de 20 minutes. Elle était évidemment absente du Cold Open (comme c'est souvent le cas), et du Weekend Update. Mais également de l'unique Pre-Tape (sketch filmé). Dans les autres sketchs, elle n'avait à chaque fois qu'un petit rôle, et pas toujours le plus important. Dommage. Mais sa venue aura au moins permis de voir Hannah Einbinder au SNL ! L'actrice, qui partage l'affiche de Hacks avec Jean Smart, a annoncé la première prestation musicale de Jelly Roll (who ?!). Rappelons qu’Einbinder est la fille de Laraine Newman, qui faisait partie du tout premier cast de SNL, en 1975.
THE BOWEN YANG SHOW
Dans le top 3 des cast members les plus présents cette semaine, on retrouve Chloé Fineman (que j'aimais beaucoup mais qui est scientologue, donc bref ça dégage); Devon Walker (qui s'est vachement imposé cette semaine, avec un passage réussi au Weekend Update); et Bowen Yang.
En moins d'une heure, Bowen Yang a interprété :
- J.D. Vance
- L'hippopotame Moo-Deng
- Charli XCX
That's what we call range, baby. Malheureusement, le sketch avec Charli XCX n'était pas vraiment smooth, du coup quelques blagues sont passées à la trappe. Mais le highlight de l'épisode, ça reste le passage de Moo-Deng au Weekend Update. Dans la veine de l'interview de l'iceberg qui a coulé le Titanic, Bowen Yang y va à fond et n'a pas peur du ridicule. Et pour couronner le tout, Moo-Deng emprunte quelques phrases à Chappell Roan. Ce qui n'a rien d'étonnant, Yang se bat depuis des mois pour que Chappell Roan soit invitée au SNL. Ce qui sera chose faite le 2 novembre prochain.
EN VRAC
- Tout comme le Cold Open, le game show "100.000 $ Pyramid" était également l'occasion de revenir vite fait sur des memes et des faits divers de cet été. Jean Smart fait ce qu'elle peut en incarnant Tonia Haddix du documentaire Chimp Crazy. Tout comme Fineman qui interprète Hailey Welch (aka Hawk Tuah Girl). Mouais.
- Le Pre-Tape sur les boutiques Spirit Halloween contenait deux-trois vannes sympas. Mais ça souligne vraiment à quel point le trio de Please Don't Destroy manque à l'émission. Ça fait un bail qu'on ne les a plus vus.
- Les sketchs "Textbook Writer" et "I Love Lucy" placent Jean Smart dans le même rôle : une meuf qui a mal été castée. C'est sympa mais répétitif, pour nous comme pour elle.
- Le 10-to-1 (le dernier sketch de l'émission, qui est diffusé 10 minutes avant une heure du matin) prouve à quel point Andrew Dismukes donne tout ce qu'il a. Mais rien n'y fait, il n'est pas physiquement drôle. Et comme le sketch reposait sur le fait qu'il galère avec ses assiettes, bah ça tombe vraiment à plat (au-delà du fait qu'il n'y avait rien d’autre en plus que ce "gag" visuel pour sauver le sketch).
- Le nouveau générique est canon. L'enchaînement des logos au début est tellement satisfaisant. Et la présentation du cast dans un New York recréé en studio, ça prouve à quel point les équipes techniques du SNL sont vraiment des monstres.
CUT FOR TIME
Deux sketchs ont été coupés : Blonde Dragon People et A Father's Promise. Le premier est un sketch classique, avec des amis qui regardent un show inspiré de House of Dragons; le second est un Pre-Tape avec une escalade de vannes, que n'aurait pas renié Beck Bennett. Pas de chance pour la nouvelle venue Jane Wickline, qui est présente dans "Blonde Dragon People". Personnellement, j'aurai gardé "A Father's Promise" mais je ne suis pas Lorne Michaels. À noter que NBC bloque les vidéos YouTube en dehors des Etats-Unis, ce qui n'était pas le cas il y a encore un an. Il faut donc se tourner vers Instagram, TikTok ou Twitter pour voir certains sketchs. Ou utiliser un VPN pour mater Blonde Dragon People, qui n'est pas encore disponible sur les réseaux de l'émission.
Anyways, à la semaine prochaine, avec le retour de Nate Bargatze et de Coldplay.